Le Paris moderne, qui doubla de superficie sous Haussmann, manqua de portes triomphales. Horace Léon décrit dans Paris et ses 94 anus les portes de la capitale : « Une chance historique fut gaspillée à jamais lorsque la Ville de Paris récupéra la zone non aedificandi autour des fortifications de Thiers : une splendide ceinture verte, ponctuée de belles entrées, eût pu être créée. Hélas, les années 1920-1930 infligèrent à Paris une série de décharges urbaines dont une banlieue américaine ne voudrait pas.
Pompidou et son périphérique achevèrent le crime. Porte de Clignancourt, Porte de la Chapelle, Porte de Bagnolet, Porte de Bercy, Porte de Vanves, tristes Verduns de la beauté ! Porte de Saint-Cloud ?
Oui, pour une fois, Paul Landowski avait eu une bonne idée, deux grands cylindres de cristal, illuminés et entourés de jets d’eau. On préféra ses habituelles pièces montées stylisées en pierre de taille. Il s’exécuta, élevant deux étuis à télescopes.
Porte Dauphine, le bas de l’avenue Foch, l’ample avenue Foch : une poêle à frire gazonnée au fond de laquelle cuit un De Lattre de Tassigny ressemblant à un dromadaire vexé. »